Allow me to speak to you of love
The kind that begins with shy smiles and hesitant starts
The one that appears, eager to rise above
With hints of denial that flood your heart
It is a flower whose bud is about to bloom
Of joy, of care, even of awkward laughter
The kind you watch closely from dawn’s early room
Ignoring the dusk as feelings chase after
Let me tell you of another season
One that sweeps you away with passion’s fire
That drives you mad, makes you lose all reason
It’d have you lift anchor and sail, filled with desire
Under its spell, you’d bite until your teeth gave way
Mountains and peaks, you’d move headlong, come what may
You watch with one eye, dazzled by the light so bright
It’s the most enchanting, casting us in magic’s sight
Though I speak of romance
There is sometimes a moment when patience fades
When the match is spoiled by autumn’s rain and chance
And in the distance, the bell tolls in dark shades
It’s the one where damp cold invades your frame
In answer to showers of blame and shame
With eyes that evade, never meeting in the middle
Fearing to see the shadow that stains the truth, little by little
Forgive me for speaking of love
The kind that leaves a bitter taste when bitten too hard
Like a rotten apple with decay spread all over
And whose bandages won’t heal the gangrene inside
It angers, it wounds, it stains
It’s a dark stare, a predator caged in pain
It turns the pages when there’s no rhyme or reason left
When love itself is nothing but a theft
French original version
Permettez-moi de vous parler d’amour
Celui des sourires timides et des débuts balbutiants
Celui qui se présente ne demande qu’à voir le jour
Avec ses soupçons de déni qui occupent tout votre inconscient
Il est une fleur dont le bourgeon s’apprête à éclore
De joie, d’attentions et même, de rires maladroits
Celui que l’on s’empresse d’observer depuis l’aurore
En fermant les yeux sur le crépuscule de l’émoi
Laissez-moi vous parler d’une autre saison
Celle qui vous aspire sous l’effet de sa passion
Qui même, vous rend fou, vous fait perdre raison
Celle qui vous ferait lever l’ancre et quitter le ponton
Sous son influence, on en croquerait à perdre ses dents
Des monts, des cimes, qu’on déplacerait tête en avant
On l’observe se cachant l’œil, ébloui par la force du rayonnement
Elle est la plus envoutante, elle nous sublime par enchantement
Malgré que je parle de romance
Il existe parfois l’instant où se perd la patience
Ou l’allumette est gâtée par la pluie d’automne
Et au loin, se profile le glas qui résonne
Il est celui, où le froid humide s’invite dans votre corps
En réponse à l’averse, faite de reproches et de torts
Des regards fuyants qui évitent bien de se croiser
D’y déceler, l’ombre sinistre qui entache la vérité
Pardonnez-moi de vous parler d’amour
Celui au goût désagréable quand on en croque à pleine bouche
Cette belle pomme gâtée dont la pourriture y est toute répandue
Et dont les pansements ne guériront pas la gangrène
Il fâche, il blesse, il tache,
Il est un regard noir, un prédateur au fond d’une cage
Il fait tourner les pages quand il ne rime plus à rien